Pour une bonne croissance, un enfant a besoin de bien se reposer. Avoir un sommeil apaisé est en effet vital pour son développement comportemental, physique et émotionnel. Cependant, certaines situations environnementales ou sanitaires empêchent l’enfant de bien dormir. Cet état de choses peut parfois avoir des conséquences sur le comportement, le développement social, affectif, linguistique et parfois sur le poids.
Troubles du comportement
Le manque de sommeil peut impacter de façon significative le comportement d’un enfant. Des études ont d’ailleurs montré que les enfants qui dorment moins de neuf heures avant 3 ans sont plus impulsifs et en hyperactivité, tandis que ceux qui ne dorment pas bien sont la plupart du temps irrités, montrent des signes d’empathie, bâillent énormément et ne sont pas souvent tolérants. Un manque de sommeil peut avoir des incidences sur le contrôle émotionnel de l’enfant.
Il entraîne en effet chez l’enfant un niveau de cortisol élevé à son éveil, ce qui le rend agressif. Les enfants qui ne dorment pas beaucoup n’ont pas vraiment envie de se distraire et se concentrent difficilement. Ils sont les premiers à repousser le biberon, ou à pleurer au moindre souci.
Croissance et surpoids
Ne pas bien dormir entraîne également un retard dans le développement cognitif des enfants. La croissance physiologique peut s’en trouver affectée. En effet, durant le sommeil le corps sécrète certaines hormones de croissance qui contribuent au développement des os et des muscles. Un retard de croissance est constaté chez les individus d’un certain âge qui ne dorment pas assez.
Selon des études récentes, les enfants qui ont dormi neuf heures ou moins durant leur enfance présentaient quatre fois plus de risque de tomber en surpoids que ceux qui avaient un temps de sommeil plus élevé. Le manque de sommeil peut donc entraîner une forme d’obésité chez les enfants avec des corollaires comme les déformations osseuses, les complications orthopédiques.
Syndrome de mort subite
Selon un article publié en 2004 par la revue Pediatrics, il existe une corrélation entre le manque de sommeil et le syndrome de la mort subite chez les enfants. L’étude qu’elle a réalisée sur des enfants gardés en éveil près de deux heures après leur horaire de sieste ou de sommeil a révélé une perturbation de leur respiration, ainsi que la réduction de leur capacité de réveil. Cela montre clairement qu’un enfant qui ne dort pas bien peut développer le syndrome de mort subite.
De façon générale, le manque de sommeil joue considérablement sur le comportement des enfants. Ces derniers perdent souvent en vivacité et accusent aussi du retard dans leur développement cognitif.